En France, la vitamine D est prescrite aux nourrissons pour aider au bon développement de ses os...
Mais attention au surdosage : six cas d’intoxication
provenant d’une administration excessive de vitamine D par des compléments
alimentaires ont été signalés en 2021 et 2022.
Les compléments alimentaires à base de vitamine
D obtenus sans ordonnance, notamment sur Internet, sont pointés du doigt par
les autorités de santé. En effet, ils ne sont pas toujours adaptés aux
nourrissons. Ils peuvent proposer un dosage trop élevé par rapport aux normes
des autorités de santé françaises ou européennes ou ne pas indiquer assez
lisiblement qu’ils sont destinés aux enfants ou aux adultes. Sans prescription
et conseil du médecin, il est également possible de se tromper de dosage ou de sous-estimer
le risque d’augmenter les doses.
D comme « docteur » et « dosage
approprié » !
Les bébés victimes des intoxications signalées
à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de
l'alimentation (Anses) ont reçu des doses jusqu’à 40 fois supérieures à la
limite recommandée. Ils ont dû être hospitalisés en urgence, dont un cas en
réanimation. Ils présentaient à l’arrivée des symptômes inquiétants : stagnation
du poids, perte d’appétit, troubles digestifs, léthargie… Les examens ont révélé
des taux anormalement élevés de vitamine D et de calcium dans le sang, une déshydratation,
des calcifications au niveau des reins et des troubles cardiaques.
Heureusement, leur prise en charge a permis aux bébés de se rétablir.
L’Anses exhorte donc les parents à privilégier l’administration
de médicaments à base de vitamine D prescrits par le médecin par rapport aux compléments
alimentaires en vente libre. Elle rappelle l’importance de se conformer scrupuleusement
au dosage indiqué et à ne pas multiplier les produits contenant de la vitamine D.