Un bon dodo, c’est moins de bobos

Un bon dodo, c’est moins de bobos

Dès la naissance, un bon sommeil joue un rôle essentiel dans la croissance et le développement cérébral de l’enfant. Il contribue également à sa bonne santé future, confirme une étude de l’Inserm...

Nos conseils pour aider votre bébé à bien passer de vos bras à ceux de Morphée.
 
C’est prouvé : chez le tout-petit, un sommeil trop court ou irrégulier peut favoriser des difficultés d’apprentissage, des troubles du comportement et le surpoids à l’âge scolaire. Alors qu’on savait déjà que chez l’adulte, il augmentait la production de cytokines inflammatoires impliquées dans le développement du diabète, de l’obésité, de la dépression et de maladies cardiovasculaires, une nouvelle étude montre qu’entre 2 et 5 ans, il est également associé à des niveaux accrus d’interleukine‑6 et de TNF‑alpha à 5 ans, qui pourraient contribuer à l’apparition de divers troubles de santé plus tard dans la vie. 
 
Des durées de sommeil recommandées à chaque âge
 
Les spécialistes recommandent 14 à 17 heures de sommeil chez le nouveau-né, 12 à 15 heures chez le nourrisson de 4 à 11 mois, 11 à 14 heures chez le bébé de 1 à 2 ans et 10 à 13 heures chez le bambin de 3 à 5 ans. Bien sûr, on peut tenir compte des petites variabilités individuelles entre chaque enfant, selon qu’il est « petit » ou « gros » dormeur. Pour aider votre bébé à bien dormir, régularisez progressivement son sommeil à partir de ses 4-5 mois par des horaires de lever, de coucher et de repas fixes. Créez pour le soir un « rituel du coucher » avec une berceuse ou des câlins. Couchez votre bébé éveillé afin qu’il apprenne à s’endormir seul et sans biberon dans le berceau. Dans la nuit, n’intervenez pas à chacun de ses réveils. Enfin, pour réduire les effets néfastes des écrans sur le sommeil, sachez que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande de ne pas laisser un enfant devant la télévision ou un jeu vidéo avant l’âge de 2 ans.
 
Selon une récente enquête française, 1/3 des parents remarquent des troubles du sommeil chez leur enfant de moins de 3 ans : cauchemars, ronflements, sommeil agité… Pratiquée par 20% d’entre eux, l’automédication de l’enfant, même par un complément alimentaire, est fortement déconseillée : en cas d’inquiétude, consultez votre pédiatre.


Sources :
Radmanish M et al. Sleep duration trajectories associated with levels of specific serum cytokines at age 5 : A longitudinal study in preschoolers from the EDEN birth cohort. Brain Behav Immun Health du 8 février 2022
INSV: Le sommeil de l’enfant : https://institut-sommeil-vigilance.org/sommeil-de-lenfant/
Sondage OpinionWay pour l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance : Enquête sommeil 2022, 9 février 2022
OMS : https://www.who.int/fr/news/item/24-04-2019-to-grow-up-healthy-children-need-to-sit-less-and-play-more