Solutions alternatives contre l’endométriose : utiles ou abusives ?
L’endométriose est une maladie chronique douloureuse que la médecine ne sait pas encore guérir… et peut avoir du mal à soulager...
Certaines femmes se tournent alors vers des
solutions « alternatives » prétendument naturelles et efficaces :
attention, elles peuvent être décevantes, souvent onéreuses, parfois nuisibles.
En
France, 80% des femmes souffrant d’endométriose ont recours à des thérapies
complémentaires ou alternatives, selon une nouvelle étude. Certaines pratiques,
comme l’ostéopathie, l’acupuncture ou la relaxation sont reconnues par la Haute
Autorité de Santé (HAS) et proposées dans des établissements spécialisés dans
la prise en charge de la maladie, en complément des thérapies classiques. Si aucun
supplément de vitamines ou « régime spécial » n’est actuellement
recommandé à toutes les femmes atteintes d’endométriose, les diététiciens
peuvent proposer des probiotiques ou une alimentation dite anti-inflammatoire,
et certaines femmes y trouvent un bénéfice. Mais les experts, professionnels de
santé et associations de patients avertissent :
l’ « automédication », y compris avec des plantes, est
déconseillée pour le traitement de l’endométriose.
Restez
vigilant(e) et gardez le lien avec votre équipe médicale
Pourtant,
de nombreuses femmes font appel à des méthodes non conventionnelles en dehors
de tout avis ou parcours médical. En particulier sur les réseaux sociaux
prolifèrent des offres de « soins » alternatifs, proposés par des
spécialistes auto-proclamés de l’endométriose, contre rétribution non
négligeable, voire exorbitante. Jeûnes censés guérir la maladie, entretiens pseudo-psychologiques,
séminaires inspirés de croyances, méthodes de développement personnel... Leur
approche est souvent psychologisante, moralisatrice et culpabilisante pour la
femme malade et sans fondement scientifique. Même si certaines femmes
apprécient l’attention que ces méthodes leur apportent, la Mission
interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes)
met en garde contre les abus de certaines de ces thérapies non
conventionnelles, notamment d’inspiration mystique.