Semaine européenne pour la sécurité et la santé au travail

Semaine européenne pour la sécurité et la santé au travail

Votre travail est-il sain et sûr ? Chaque année en octobre, la Semaine européenne de la sécurité et de la santé au travail sensibilise politiques, employeurs et collaborateurs à cette question qui concerne des millions de personnes...

En France, l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) veille au grain. Quelques fondamentaux à savoir !
 
En France, il n’est pas admis de travailler dans des conditions dangereuses pour la santé : la Loi est formelle sur ce point. Les employeurs publics comme privés ont pour obligation d’assurer la sécurité et de protéger la santé physique et mentale de leurs salariés. Pour cela, ils doivent évaluer les risques liés à leur activité, les documenter par écrit et, s’il y a plus de 50 salariés, faire l’objet d’un programme de prévention. Ces risques peuvent être de toute nature selon le secteur : blessures, chute, électrocution, exposition chimique, nuisances sonores, accident de la route, stress, etc.

Sécurité dans l’entreprise : les obligations des employeurs

La démarche de prévention de l’employeur inclut la diffusion d’outils d'information et de formation pour les salariés ainsi que la mise en place d’une organisation et de moyens de prévention adaptés : fourniture de tenues de protection, choix d’installations ou produits chimiques plus sûrs, minimisation des risques routiers par des réunions en visio, etc. Elle prévoit aussi un dispositif de soins d’urgence en cas d’accident ou de malaise. Mais les salariés ont aussi leur mot à dire ! De leur côté, ils peuvent alerter leur manager ou le représentant du personnel s’il constate un problème pour la santé ou la sécurité dans son entreprise et faire des suggestions. Il est même permis d’exercer un « droit de retrait », c’est-à-dire refuser de travailler, dans une situation qui selon lui présente un danger grave et imminent pour la sécurité ou la santé.

Le travail, c’est la santé ? Un adage à vérifier avec la médecine du travail

Dès qu’une entreprise embauche, elle doit organiser une visite d’information et de prévention auprès d’un professionnel de santé du travail dans les 3 mois suivant la prise de poste (avant dans certains cas). Ensuite, l’employé bénéficie d’une visite médicale au moins tous les 5 ans, 3 ans dans des situations particulières, par exmple pour des postes à risque. En cas d’arrêt de travail pour cause d’accident ou maladie d’au moins 2 mois ou après un congé maternité, une visite de pré-reprise est également prévue. A savoir que tout salarié peut contacter directement la médecine du travail en cas de souci, sans l'accord de son employeur.
 
Sources :
Ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités : Le suivi de l’état de santé des salariés (03/04/24)
https://travail-emploi.gouv.fr/sante-au-travail/suivi-de-la-sante-au-travail-10727/article/le-suivi-de-l-etat-de-sante-des-salaries
Service Public : Médecine au travail : qu'est-ce que la visite d'information et de prévention (Vip) ? (19/04/24) https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F34061
Service Public : Tout savoir sur la médecine du travail (05/12/22) https://www.economie.gouv.fr/entreprises/medecine-du-travail
INRS : Démarche de prévention : Salarié (14/10/22) https://www.inrs.fr/demarche/salaries/ce-qu-il-faut-retenir.html
INRS : Démarche de prévention : Employeur (22/05/24) https://www.inrs.fr/demarche/employeur/ce-qu-il-faut-retenir.html