Semaine européenne de l’endométriose : du neuf pour lutter contre la maladie
En mars 2024 a eu lieu la 20ème semaine de prévention et d’information sur l’endométriose...
Parfois invalidante par les douleurs qu’elle
engendre et reconnue comme l’une des principales causes d’infertilité, la
maladie gâche la vie d’1,5 à 2,5 millions de femmes en France. Sa prise en
charge progresse enfin.
L’endométriose se caractérise par la
présence en dehors de l’utérus de fragments de muqueuse utérine, sources de
douleurs pelviennes, notamment pendant les règles, et d’infertilité. En
conséquence, la maladie peut entraîner fatigue, anxiété et dépression.
Difficile à diagnostiquer et à soigner, elle représente pour les femmes et leur
couple un fardeau qui attire désormais l’attention des pouvoirs publics. En
2022, l’Etat a lancé une « Stratégie nationale de lutte contre
l’endométriose » pour faciliter le parcours de soins des patientes, éviter
leur errance médicale et faire progresser la recherche de nouveaux traitements.
Une information renforcée pour aider les
femmes atteintes d’endométriose
En parallèle, l’information auprès des
femmes concernées s’enrichit et se diversifie. L’association EndoFrance met
déjà à disposition des femmes divers outils d’information (site Web, livre,
brochures…) et organisé plus de 600 événements (conférences, séminaires, ateliers…)
en 2023. Les agences de santé et associations régionales se mobilisent
également. Par exemple, la filière EndoBFC de l’Hôpital de Besançon lance ainsi
la première plateforme en ligne destinée aider les femmes atteintes à mieux
comprendre et gérer leur maladie, opérationnelle à partir d’avril 2024.
Des
avancées dans le diagnostic et les traitements de la maladie Concernant
le diagnostic de l’endométriose, parfois compliqué et invasif, un test
salivaire innovant vient d’être mis au point. Il permet de détecter dans la
salive des biomarqueurs de la maladie. Une efficacité et une simplicité
bienvenues : la Haute Autorité de Santé (HAS) a recommandé d’autoriser un
accès précoce à ce test pour les femmes en âge de procréer dont les examens
cliniques et d’imagerie ne permettent pas d’établir un diagnostic. Côté
traitements, une nouvelle molécule hormonale antagoniste de la gonadolibérine (GNRH)
destinée à bloquer les règles, prochainement disponible en France, serait particulièrement
efficace. En outre, le dichloroacétate, une molécule utilisée pour traiter des
troubles métaboliques rares de l’enfant, est actuellement testée auprès de
femmes atteintes d’endométriose au Royaume-Uni. Selon les scientifiques, les
lésions endométriosiques produisent du lactate : en réduisant cette
production avec du dichloroacétate, les lésions diminuent de taille. Un autre espoir pour beaucoup de femmes
atteintes d’endométriose !