Rosacée : une maladie de peau dont il ne faut pas rougir
Rougeurs persistantes sur le visage, petits boutons sur le menton, vaisseaux apparents sur les pommettes… C’est la rosacée !
Fréquente
et bénigne, elle n’en est pas moins source d’inconfort et de complexes chez les
femmes, plus souvent touchées que les hommes. Malgré sa chronicité, elle peut
être contrôlée.
Autrefois appelée à tort « acné rosacée », la
rosacée se manifeste sous trois formes principales :
• Une couperose, qui se traduit par des rougeurs au
niveau du centre du visage qui s’aggravent par flushes à la suite d’une
exposition au soleil, à une émotion forte, à la consommation d’aliments épicés
ou d’alcool. Elle s’accompagne de sensibilité de la peau et de la présence de petits
vaisseaux sanguins apparents ;
• Une rosacée oculaire, engendrant des irritations
des yeux et des paupières ;
• Des boutons rouges (papules) et/ou infectés
(pustules).
Un million de personnes seraient concernées en France par
cette maladie de peau dont l’origine reste mystérieuse. Elle serait en partie
liée à la présence sur la peau d’un acarien microscopique appelé Demodex.
Affectant principalement les femmes de plus de 40 ans à la peau claire (on
parle de « malédiction des Celtes »), elle peut nuire
considérablement à l’estime de soi et aux relations interpersonnelles. Selon
une étude, 2/3 des femmes atteintes de rosacée même modérée seraient limitées par
la maladie dans leur vie sociale.
Les principaux traitements de la rosacée sont les
antibiotiques en crème ou gel à appliquer sur le visage (métronidazole ou
ivermectine) et par voie orale (doxycycline, également efficace contre la
rosacée oculaire). Ils ne sont pas employés pour leur action contre les germes,
mais plutôt contre l’inflammation induite par le Demodex. Des techniques
dermatologiques au laser permettent également de diminuer efficacement la
couperose.