Rééducation cardiaque : retrouver sa forme après un infarctus
En France, 80 000 personnes sont victimes d’un infarctus du myocarde chaque année. Grâce aux progrès des prises en charge en urgence, la mortalité a été divisée par 5 en 20 ans...
La plupart des patients doivent aujourd’hui apprendre à vivre
autrement après l’accident pour retrouver leurs capacités et protéger leur
santé. Dans cet objectif, la rééducation cardiaque jour un rôle clé. Après
un infarctus, les modifications du mode vie comptent autant que les traitements
médicamenteux pour réduire le risque de récidive.L’arrêt du tabac, une
alimentation saine, la gestion du stress et l’activité physique font partie des
mesures les plus importantes à adopter et doivent devenir une véritable ligne
de conduite.
Le
mouvement au cœur d’une nouvelle vie
Pour
cela, la réadaptation cardiaque représente pour chaque patient une véritable
« passerelle » vers l’activité physique et un mode de vie sain. Précédée
d’une évaluation complète de la santé du myocarde et des artères coronaires,
elle est débutée le plus tôt possible après l’hospitalisation et supervisée par
une équipe multidisciplinaire (cardiologue, kinésithérapeute, enseignants
spécialisés en activité physique adaptée…)pendant environ 4 semaines. Vélo,
tapis de marche, rameur, gym Pilates, étirements… La réadaptation cardiaque
reconditionne à l’effort par un travail sur l’endurance et le renforcement
musculaire. Des nutritionnistes, psychologues et tabacologues vont également accompagner
le patient dans sa récupération et l’aider à prendre de bonnes habitudes.
La
réadaptation cardiaque a un effet direct sur le cœur : elle stimule la formation
de nouveaux vaisseaux autour de la zone lésée du muscle cardiaque qui compenseront
la perte d’irrigation. Elle contribue également à apaiser le stress, diminuer
la tension artérielle et la fréquence cardiaque tout en augmentant
l’oxygénation de l’organisme. Ses bénéfices sont prouvés : après un infarctus,
elle réduit la mortalité cardiovasculaire de 26 %
et réhospitalisations de 18 %. Elle améliore
la qualité de vie et la capacité à fonctionner au quotidien. Une fois
terminée, le patient peut si besoin continuer à pratiquer de façon encadrée
dans l’un des « Clubs Cœur et Santé » de la Fédération
Française de Cardiologue présents sur le territoire.