Problèmes de thyroïde : comment sont-ils soignés aujourd’hui ?
Hypothyroïdie ou hyperthyroïdie, les dysfonctionnements de la thyroïde sont fréquents : ils toucheraient environ 2 % de la population française. Aujourd’hui, leur prise en charge évolue...
Petite glande en forme
de papillon située sous la peau du cou, la thyroïde sécrète les hormones thyroïdiennes qui régulent le métabolisme du
corps. L’hypothyroïdiecorrespond à une diminution ou à une absence de production des hormones
thyroïdiennes, tandis que l’hyperthyroïdie
est la conséquence d’un excès de sécrétion d’hormones thyroïdiennes. La Haute
Autorité de Santé (HAS) vient de publier de nouvelles recommandations pour la
prise en charge des dysthyroïdies. Elles font la part belle aux dosages
sanguins, déconseille l’usage systématique des examens d’imagerie et réservent
les traitements médicamenteux aux personnes ayant des symptômes inconfortables.
• L’hypothyroïdie concerne
principalement les femmes entre 35 et 60 ans et se traduit par un
ralentissement du métabolisme avec fatigue, frilosité, déprime, chute de
cheveux et problèmes de règles. Elle est diagnostiquée par des examens de sang,
en premier lieu le dosage de la thyréostimuline (TSH) et de la
tétra-iodothyronine libre (T4L). Selon le taux de ces hormones, les symptômes
de la personne et son âge (la thyroïde peut normalement moins bien fonctionner avec
le vieillissement), l’hypothyroïdie est traitée ou non par de la lévothyroxine, une
hormone thyroïdienne de synthèse.
• L’hyperthyroïdie est plus
rare que l’hypothyroïdie, mais
apparaît à peu près dans la même tranche d’âge. Cette fois, le métabolisme
s’emballe, ce qui provoque palpitations,
nervosité et irritabilité.
Dans près des ¾ des cas, elle est liée à la maladie de Basedow, une maladie auto-immune. Le
diagnostic se base également sur le dosage de la TSH. L’imagerie n’est utile
que dans des cas particuliers, par exemple lorsque le médecin détecte à la
palpation des nodules sur la thyroïde ou des ganglions dans le cou. Son
traitement repose sur des médicaments antithyroïdiens, un traitement par iode
radioactif ou une chirurgie si la personne est gênée par ses symptômes, en
particulier par la présence d’un goître (gonflement de la thyroïde visible au
niveau du cou).