Prendre un médicament ou conduire, il faut parfois choisir !
Somnolence, altération de la vision, troubles du comportement… Les effets secondaires de certains médicaments peuvent rendre la conduite dangereuse : en France, 3 à 4% des accidents de la route leur seraient liés...
Comment repérer et éviter ces risques ?
Les principaux effets néfastes de certains médicaments sur la capacité à conduire
sont la somnolence et la diminution de l’attention. Sont concernés en
particulier des médicaments agissant sur le système nerveux : anxiolytiques (notamment
les benzodiazépines, à elles seules responsables de 50% des accidents), somnifères,
antipsychotiques, antidépresseurs, antiépileptiques, anesthésiques… Certains d’entre
eux peuvent en outre occasionner une vision floue, des vertiges et des troubles
du comportement. D’autres médicaments peuvent faire « piquer du nez »
comme les antiparkinsoniens, les antimigraineux, les opiacés, certains
antihistaminiques et les antitussifs. Enfin, les collyres servant à traiter des
affections oculaires peuvent occasionner des troubles de la vision.
Pour identifier les risques associés à la prise d’un médicament, repérez le
pictogramme dédié sur la boîte représentant une voiture dans un triangle de
couleur :
• Niveau 1 (jaune) : La prise du
médicament ne remet pas en cause la conduite mais restez vigilant(e) si
certains effets secondaires signalés sur la notice surviennent.
• Niveau 2 (orange) : La prise du
médicament peut influer sur votre capacité à conduire : demandez l’avis
de votre médecin ou de votre pharmacien.
• Niveau
3 (rouge) : La prise du médicament rend la conduite dangereuse :
avant de conduire, demandez l’avis de votre
médecin ou de votre pharmacien. Sur la notice, vous trouverez également
des conseils dans la rubrique « Conducteurs et utilisateurs de
machines » ou « Mise en garde et précaution d’emploi ». En
effet, certains médicaments peuvent également entraîner chez certaines
personnes d’autres effets indésirables dangereux pour la conduite :
étourdissements, malaises, engourdissements des extrémités… Si votre médicament
présente un risque, ne modifiez pas ou n’arrêtez pas pour autant votre
traitement sans l’avis de votre médecin. Précisez-lui vos contraintes de
déplacement, il pourra vous aider à trouver une solution.