Pour comprendre : le tabagisme tertiaire, quel danger ?
Le tabagisme passif est néfaste à la santé, c’est prouvé. Mais une fois que la cigarette est éteinte, le danger ne part pas en fumée...
L’exposition aux résidus de la fumée persistant dans l’environnement, appelé
« tabagisme tertiaire » pourrait être nuisible aux enfants.
L’effet du tabagisme passif, qu’on subit lorsqu’on fume à
côté de nous est maintenant bien connu : 1100 morts par an en France. Mais
il existe un effet plus sournois et encore mal mesuré du tabac : le
tabagisme tertiaire. En effet, dans les maisons des fumeurs, la fumée laisse pendant
de très longues périodes des résidus toxiques, tels que la nicotine et les nitrosamines
du tabac, sur les surfaces (murs, planchers), les textiles (moquettes, meubles,
rideaux…), dans la poussière… L’habitacle des voitures où l’on a fumé est
également concerné !
De la nicotine sur les mains de la plupart des enfants de
non-fumeurs
Des chercheurs américains ont montré que sur 500 enfants
vivant avec une famille de non-fumeurs, plus de 9 sur 10 avaient des traces de
nicotine sur les mains, les plus touchés étant les enfants entre 2 et 4 ans.
Ils estiment que les décennies de mauvaises habitudes tabagiques dans les
habitations ont permis de constituer de véritables « réservoirs » de
fumée tertiaire. Les tout-petits, qui rampent au sol et ont tendance à porter
les objets à leur bouche, peuvent être victimes d’une exposition chronique à la
nicotine et autres composés toxiques du tabac alors que leur organisme,
notamment leur système immunitaire, est encore fragile.
Les conséquences sur la santé de ce phénomène récemment
dévoilé ne sont pas encore précisément connues, mais une augmentation de risque
de maladies est probable… Les experts estiment que l’aération des locaux et le
lavage des surfaces et textiles sont nécessaires, mais pas suffisantes, pour
lutter contre le tabagisme tertiaire. L’idéal : repeindre les murs, se
débarrasser des vieux tapis et remplacer les systèmes de ventilation !