Médicaments et alcool : souvent, un mauvais cocktail
Prudence avant de consommer de l’alcool sous traitement : c’est peut-être votre santé qui va trinquer ! En effet, l’alcool peut exacerber les effets indésirables de certains médicaments ou modifier leur métabolisme...
Explications en deux principaux points.
1.
L’effet
de l’alcool sur l’organisme peut se cumuler avec celui de certains médicaments. Le mauvais ménage entre alcool et
calmants (somnifères, anxiolytiques…) est bien connu, mais on sait moins qu’il
concerne aussi les antidouleurs opiacés, les relaxants musculaires et les
antihistaminiques (contre l’allergie) de 1ère génération. L’association
potentialise les effets sédatifs de l’alcool et du médicament en entraînant de la
somnolence, de la perte de vigilance et à dose élevée, une dangereuse dépression
respiratoire. Par ailleurs, l’alcool est irritant pour l’estomac : son
association avec de l’aspirine ou d’autres anti-inflammatoires augmente le
risque de lésions digestives. Enfin, l’alcool peut favoriser une chute du taux
de sucre dans le sang chez les diabétiques sous traitement par insuline ou hypoglycémiants.
2.
L’alcool
peut modifier l’absorption et la métabolisation des médicaments par l’organisme. Cela concerne par exemple certains
anticoagulants, des antiviraux contre le VIH ou même le paracétamol qui associé
à l’alcool, va entraîner la production de substances toxiques pour le foie.
Réciproquement, certains médicaments pour l’estomac peuvent accélérer,
augmenter ou retarder les effets de l’alcool. Enfin, l’alcool associé à
certains antibiotiques, antiparasitaires, antifongiques et hypoglycémiants est
responsable de l’« effet antabuse », lié à l’accumulation dans
l’organisme d’un sous-produit de l’alcool, l’acétaldéhyde. Il se manifeste par des maux de tête,
des bouffées de chaleur et des rougeurs au niveau du visage, des troubles
digestifs, des palpitations, voire un malaise.
Si vous êtes sous traitement, lisez
attentivement la notice de vos médicaments avant de consommer des boissons
alcoolisées ! En cas de doute, demandez conseil à votre pharmacien.