Journée nationale contre l’herpès : 9 idées reçues à combattre
Chaque année en novembre, la Journée nationale contre l’herpès nous fait mieux connaître l’infection et incite toute personne ayant des craintes à ce sujet à consulter sans tabou...
A cette occasion, faisons
un focus sur l’herpès génital et chassons quelques idées reçues qui
l’entourent. « Herpès génital et herpès labial
(ou bouton de fièvre), c’est la même chose » : Pas tout à fait. Il existe deux virus Herpes Simplex de la même familleresponsables
d’herpès: HSV-1 et HSV-2. Les deux peuvent provoquer un herpès génital ou labial, mais le
premier est principalement responsable de l’herpès labial, le second de l’herpès génital. « L’herpès génital est une infection rare » C’est au contraire l’une des infections sexuellement transmissibles (IST)
les plus répandues dans le monde. En France, 20 % de la population sexuellement
active est concernée, 270 000 personnes ont des crises d’herpès génital chaque
année et environ 36 000 nouveaux cas sont diagnostiqués par an.
« Si j’avais un herpès, je le saurais » L’infection peut passer inaperçue ou ses symptômes peuvent ne pas être
reconnus. Dans le monde, seulement 20% des personnes infectées auraient eu un
diagnostic d’herpès génital. « On peut attraper un herpès génital sur le siège de toilettes
publiques » Non, n’y a pas de transmission
« indirecte » du HSV-2 car il survit très peu de temps en dehors de
son hôte. « Tant qu’on n’a pas de poussée, on n’est pas contagieux » C’est faux :
le HSV-2 se transmet en effet lors des rapports sexuels quand les lésions sont
visibles, soit des vésicules sur une zone rouge au niveau des parties
génitales, qui brûlent et démangent. Mais certaines poussées ne donnent pas de
symptôme alors que la transmission reste possible.
« Tant qu’il n’y a pas pénétration
lors d’un rapport sexuel, il n’y a pas de risque » Malheureusement, la transmission est
possible s’il y a simplement un contact avec les muqueuses et les doigts
peuvent transporter le virus d’une muqueuse à l’autre.
« Tant qu’on utilise un préservatif, on est complètement protégé(e) » Le préservatif limite le risque de contamination entre les poussées mais
pendant celles-ci, l’abstinence est préférable car le préservatif ne protège
pas à 100% de la transmission.
« Si mon conjoint a un herpès alors
que je n’en ai pas, c’est qu’il y a eu infidélité » Pas forcément, la première infection par
HSV-2 (primo-infection) peut avoir lieu tout au début de la vie sexuelle, sans
symptôme et plusieurs années avant la rencontre avec le conjoint méfiant. Elle
peut ne pas se manifester pendant longtemps avant une première résurgence.
« Une fois qu’on a pris un
traitement antiviral, on est guéri(e) » Non, l’infection par le HVS-2 dure toute la vie. Le traitement antiviral (aciclovir,
alaciclovir) réduit l’intensité des symptômes et la durée de la poussée mais ne
permet pas d’éradiquer définitivement l’infection. Le virus reste
« dormant » au niveau des ganglions nerveux et peut se réactiver à
tout moment, souvent à l’occasion d’une infection ou d’un stress, mais parfois
sans cause apparente.