Journée mondiale du rein : parler haut et fort de ses maladies silencieuses

Journée mondiale du rein : parler haut et fort de ses maladies silencieuses

« Comblons les lacunes de nos connaissances pour un meilleur traitement des maladies rénales » : tel était le thème de la Journée Mondiale du Rein en mars 2022...

Créée à l'initiative de la Société Internationale de Néphrologie, cette journée nous sensibilise à ces maladies souvent diagnostiquées à un stade où des traitements lourds s’imposent.
 
On estime que 7 à 10 % des Français ont une maladie rénale chronique, un dysfonctionnement progressif des reins qui ne permet plus à ces organes vitaux d’assurer correctement leur rôle indispensable de filtre du sang. Parmi eux, 90 000 personnes ont une insuffisance rénale chronique (IRC) sévère nécessitant une suppléance : 55 % sont en dialyse, 45 % ont dû avoir une greffe de rein. Leur nombre augmente d’environ 4 % chaque année.
 
Les maladies rénales n’occasionnant que peu de symptômes, elles doivent être dépistées. Une simple analyse de sang et d’urine pour le dosage de la créatinine et de l’albumine permet de vérifier le bon fonctionnement des reins. Les populations les plus à risque devraient réaliser ce contrôle chaque année : les personnes ayant un diabète, une hypertension (principales causes des maladies rénales chroniques), une obésité, des maladies cardiaques, urologiques, auto-immunes mais aussi les personnes ayant été exposées à des substances toxiques pour les reins, notamment certains traitements comme la chimiothérapie, les produits de contraste iodés et les métaux lourds. 
 
Quand la dialyse ne suffit plus : le greffe issue d’un don du vivant est la solution idéale
 
Lorsque les reins présentent des lésions irréversibles et que la fonction rénale est perdue, on parle d’insuffisance rénale terminale. La dialyse, qui n'assure qu'incomplètement le remplacement de la fonction rénale, n’est plus suffisante. La vie du patient est donc menacée. La greffe de rein par un donneur vivant de la famille est alors le traitement présentant les meilleurs résultats en termes de qualité de vie et d’espérance de vie. Par rapport au don post-mortem, elle permet de diminuer l’attente de la transplantation, de réaliser la greffe de façon programmée dans les meilleures conditions et grâce à la compatibilité familiale, d’alléger le traitement antirejet et d’augmenter les chances de bon fonctionnement du rein à long terme. En 2019, il y a eu 2591 greffes de rein dont 385 grâce à un don du vivant (510 en 2019).
 
Pour prévenir les maladies rénales, il faut préserver toute sa vie la santé de ses reins en s’hydratant suffisamment (1,5 L d’eau par jour), en pratiquant une activité physique régulière (au moins 30 mn par jour), en mangeant sainement sans trop saler les plats, en maintenant son poids de forme, en s’abstenant de fumer et en faisant contrôler régulièrement sa tension artérielle ainsi que son taux de sucre dans le sang.
 
Sources :
World Kidney Day : https://www.worldkidneyday.org/
Agence de la Biomédecine : Face aux maladies rénales, la nécessité de développer les greffes de rein. CP du 4 mars 2021.
HAS • Guide du parcours de soins – Maladie rénale chronique de l’adulte (MRC) • juillet 2021
Assurance Maladie : La maladie rénale, qu’est-ce que c’est? Février 2019