Journée mondiale de lutte contre le SIDA : le virus est toujours là
Chaque 1er décembre depuis 1988, la Journée mondiale de lutte contre le SIDA nous rappelle que la maladie est toujours parmi nous. ..
En 2021, l’accent a été mis
sur la maîtrise encore insatisfaisante de l’épidémie, les conséquences du
Covid-19 sur le dépistage et la nécessité de sensibiliser les plus jeunes à la
prévention.
680
000 : c’est le nombre de personnes mortes du SIDA dans le monde
en 2020, alors que l’objectif de l’Organisation des Nations Unies (ONU) était
de ne pas dépasser 500 000.
De plus, 1,5 million de personnes ont été infectées par le VIH, sans compter
celles qui ne se sont pas dépistées à cause de la pandémie de Covid-19. Malgré
ce résultat décevant, le nombre de contaminations et de décès baisse
constamment depuis le début de l’épidémie. La mortalité de l’infection a notamment
diminué de 64% depuis 2004 ! C’est
toujours l’Afrique sub-saharienne qui paie le plus lourd tribut à la maladie en
concentrant les 2/3 des personnes vivant avec le VIH dans le monde. La pauvreté
et les carences du système éducatif font que les jeunes, et en particulier les filles,
y sont particulièrement touchées. En France, des idées reçues chez les
plus jeunes En France, 4 900 personnes ont
découvert leur séropositivité en 2020, soit une baisse de 22% par rapport à
2019, principalement due à la diminution de l’activité de dépistage pendant le
premier confinement. Ce n’est donc pas une bonne nouvelle, mais plutôt une
perte de chance pour la mise en place d’un traitement. A l’occasion de
cette Journée, Sidaction et le Centre régional d'information et de prévention du sida et
pour la santé des jeunes (CRIPS) ont alerté les pouvoirs publics sur la nécessité
d’intensifier les programmes de prévention et d’éducation à la sexualité,
encore insuffisants dans les collèges et lycées. En effet, 13% des nouvelles
séropositivités concernent les moins de 25 ans, un chiffre qui stagne depuis
plusieurs années. Un
sondage montre que si 8 Français sur 10 se disent bien informés sur la maladie
et sa prévention, cette opinion n’est partagée que par les 2/3 des 15-24 ans. De
plus, projetés dans une situation concrète, ils démontrent des lacunes entraînant
des peurs infondées : 27 % des parents interrogés seraient mal à l’aise si
un enseignant de leur enfant était séropositif – et 38% chez les moins de 35
ans.
Des traitements à l’efficacité
sous-estimée et l’espoir d’un vaccin
Les avancées des traitements restent donc
méconnues : 70% des Français estiment qu’un rapport sexuel non protégé
avec une personne sous traitement représente un risque élevé de contamination.
Pourtant, les antirétroviraux rendent indétectable la charge virale et impossible
la transmission de la maladie. Enfin, alors que les tentatives de mise au point d’un vaccin sont demeurées
infructueuses depuis plus de 30 ans, le laboratoire Moderna, qui commercialise
l’un des principaux vaccins contre la Covid-19, a lancé en août 2021 un essai
clinique de vaccin à ARN messager contre le VIH. Les résultats, attendus pour
2023, suscitent de grandes espérances.