Saignements après la selle, douleurs et démangeaisons anales : vos hémorroïdes vous torturent ? Fréquente, bénigne mais très gênante au quotidien, la maladie hémorroïdaire ne devrait pas être taboue !
N’hésitez pas à consulter : un traitement adapté à votre cas et
vos préférences vous soulagera. Les hémorroïdes sont de petits
vaisseaux sanguins présents normalement au niveau de l’anus et de la partie
finale du rectum. On parle de maladie hémorroïdaire quand apparaissent des
symptômes tels que saignements rouges après la selle, douleurs, sensations
de pesanteur, saillie d’hémorroïdes au niveau anal, démangeaisons… S’ils persistent,
il est préférable de consulter : le médecin peut ainsi réaliser un examen
permettant d’éliminer tout autre type de lésion et proposer un traitement.
Celui-ci associe des phlébotoniques (médicaments qui améliorent l’état
veineux), des antalgiques et si besoin, des laxatifs pour diminuer la pression
sur le sphincter anal. Il est associé à conseils hygiéno-diététiques :
• Opter pour une alimentation riche en fibres et
boire au moins 1,5 l par jour ;
• Pratiquer une activité physique modérée ;
• Ne pas « pousser » fortement et
s’installer confortablement lors de la selle. En cas d’échec du traitement médical, une intervention instrumentale
peut être réalisée par un proctologue ou un gastro-entérologue. Aujourd’hui,
les techniques de photocoagulation infrarouge et de ligature élastique ont la
préférence des spécialistes français. La première utilise la chaleur d’un photocoagulateur
à rayons infrarouges qui va « brûler » l’hémorroïde concernée. La
deuxième consiste en l’insertion d’un élastique autour du vaisseau fragilisé,
ce qui va le nécroser. Dans tous les cas, les vaisseaux traités laissent place
à une cicatrice.
Si ces traitements échouent ou si la maladie hémorroïdaire est
sévère, une chirurgie peut être proposée. Différentes méthodes existent aujourd’hui,
dont certaines peu invasives. Elles sont très efficaces, mais la convalescence
peut être longue et pénible. Toutes les solutions possibles seront discutées
avec le patient. Désormais, la correction anatomique n’est pas le seul objectif
de la prise en charge de la maladie hémorroïdaire : le confort et la
qualité de vie du patient comptent tout autant.
Sources : Higuero T : Prise en
charge de la maladie hémorroïdaire : recommandations européennes, POST’U 2021 Siproudhis L,
Thierry Higuero T : Traitements de la maladie hémorroïdaire, conseil de
pratique SNFGE/SNFCP, janvier 2020