Fièvre, diarrhée, vomissements… Dès l’automne, la « gastro » refait son apparition. Chez les tout-petits, elles sont principalement dues à un virus appelé rotavirus...
Parfois inquiétante pour les parents et à risque de complications
chez les nourrissons, elle peut être prévenue par une vaccination par voie
orale.
Généralement sans gravité, les gastro-entérites à rotavirus
peuvent parfois entraîner une dangereuse déshydratation et nécessiter une
hospitalisation, en particulier chez les enfants de moins de 12 mois. Chaque
année, elles sont responsables de 28 000 passages aux urgences et 20 000
hospitalisations. Un vaccin par voie orale contre le rotavirus était déjà
utilisé dans de nombreux pays, mais en France, les autorités sanitaires l’ont
retiré du calendrier vaccinal deux ans après son introduction en 2013 à la
suite de notifications d’effets indésirables graves.
Cependant, à la suite d’une réévaluation positive de son
rapport bénéfice-risque, la Haute Autorité de Santé (HAS) le recommande à
nouveau pour tous les nourrissons âgés de 6 semaines à 6 mois, en 2 ou 3 doses sur
2 à 4 mois selon le vaccin choisi. En effet, dans les pays où les nourrissons
sont bien vaccinés, les hospitalisations dues à ces gastro-entérites ont baissé
jusqu’à 84% et avec un recul de près de 10 ans, sa tolérance a été jugée très bonne
dans le monde.
Une très bonne efficacité, mais un risque très rare à
connaître
Reste un bémol, l’invagination intestinale aiguë (retournement
d’une portion de l’intestin dans une autre) qui apparaît dans la semaine suivant
la vaccination chez 6 enfants sur 100 000. Comme cette complication potentiellement
grave se traite facilement quand elle est prise en charge à temps, la HAS indique
donc aux parents qu’il faut faire attention aux signes devant motiver une
consultation urgente : pleurs inhabituels, refus de s’alimenter, vomissements,
pâleur, manque de tonus et/ou sang dans les selles.