Forte poitrine : quand elle nuit au bien-être et à la santé
Avoir une forte poitrine est un rêve pour beaucoup de femmes… Mais ce peut être une gêne, voire un cauchemar pour d’autres qui doivent en supporter les inconforts au quotidien.
Une forte poitrine par rapport à sa
corpulence, au-delà d’un bonnet D, est appelée « hypertrophie
mammaire ». C’est un poids pouvant atteindre plusieurs kilos déplacés vers
l’avant par rapport au centre de gravité du corps. Ce poids doit être porté
constamment, exigeant du dos et de tous les muscles impliqués dans le maintien
de la posture de travailler davantage. Les femmes à forte poitrine se plaignent
fréquemment d’avoir des douleurs dans le haut du dos, au niveau des trapèzes et
des cervicales. De plus, le dos se voûte et une déformation de la colonne
vertébrale de type scoliose peut se développer.
Les revers des « formes » sur
la forme
Alors que l’activité physique est
nécessaire à une bonne santé, les femmes à forte poitrine ont du mal à
pratiquer du sport. Course à pied, fitness, danse, corde à sauter… toutes les
pratiques susceptibles de faire bouger les seins peuvent aggraver les maux de
dos, voire donner des douleurs au niveau des seins ou des difficultés
respiratoires. Une forte poitrine peut également représenter un frein à la
bonne exécution des mouvements nécessaires. Le port d’une brassière sportive ne
suffit généralement pas à résoudre le problème.
De plus, les femmes peuvent être gênées
pour dormir. Lorsqu’elles sont couchées sur le dos, le poids de leur poitrine
sur la cage thoracique perturbe la respiration. Se placer sur le côté peut
donner l’impression d’une forte pression sur les seins et dormir sur le ventre
relève de l’impossible. Rappelons qu’un mauvais sommeil est néfaste à la santé
physique et mentale… Enfin, au-delà de l’inconfort quotidien d’avoir des
difficultés à s’habiller, des bretelles de soutien-gorge qui cisaillent les
épaules ou d’attirer excessivement l’attention sur une partie du corps
sexualisée, les femmes atteintes d’hypertrophie mammaire peuvent être sujettes
à une baisse de l’estime de soi et à la dépression, selon des études.
Différentes solutions sont possibles
pour alléger ce fardeau : musculation du dos, correction de la posture,
perte de poids… Une réduction mammaire chirurgicale peut être envisagée chez
les femmes très gênées. L’Assurance Maladie prend en charge une partie du coût
de l’intervention si celle-ci nécessite de retirer plus de 300g de tissu
mammaire par sein.