Eviter les aliments ultra-transformés : une question de santé mentale
Plats préparés, barres chocolatées, céréales du petit déjeuner multicolores… Les aliments industriels ultra-transformés sont pratiques et souvent appétissants...
Hélas, ils sont non
seulement des ennemis de notre ligne et de notre santé physique, mais aussi de
notre santé mentale.
L’alimentation
de type « occidental », riche en sucres ajoutés et en graisses
saturées, est globalement néfaste à notre moral. En effet, elle a déjà été
associée à un risque plus élevé de troubles dépressifs, alors qu’une
alimentation de type « méditerranéen », riche en fruits et légumes,
est liée à une réduction du risque dépressif de près de 30%. L’une de ses
particularités est de donner une large place aux aliments industriels ultra-transformés :
charcuteries, nouilles instantanées, biscuits apéritifs, nuggets de poulet, soupes
déshydratées, bâtonnets de poisson… Pour repérer ces aliments, c’est
simple : ils ont subi de nombreuses transformations physiques ou chimiques
au point qu’on distingue mal leurs matières premières et contiennent des
ingrédients ou additifs uniquement utilisés dans l’industrie :
maltodextrine, huiles hydrogénées, émulsifiants, exhausteurs de goût, nitrites…
Plus de
transformation, plus de dépression
On sait
que la consommation excessive d’aliments ultra-transformés augmente le
risque d’obésité, de diabète, d’excès de cholestérol et même de cancers. Mais ce
n’est pas tout : elle serait aussi liée à une augmentation des troubles
dépressifs, suggèrent plusieurs études menées dans différents pays. Une étude française
auprès de plus de 4500 adultes suivis sur plus 13 ans le confirme : lorsque les
aliments ultra-transformés prennent une place importante dans les menus (plus
de 30%), les risques de symptômes dépressifs récurrents sont plus élevés. Ces
aliments augmenteraient le stress oxydatif et l’inflammation de l’organisme.
Ils favoriseraient aussi un déséquilibre du microbiote intestinal qui augmente
le risque de dépression et d’anxiété. Les scientifiques souhaitent maintenant identifier
dans ces produits des ingrédients ou additifs particuliers qui auraient un
effet néfaste plus spécifique sur la santé mentale.