Compléments alimentaires « naturels » : pas toujours sans risque

Compléments alimentaires « naturels » : pas toujours sans risque

Saviez-vous qu’1/4 des Français a recours à des compléments alimentaires ?

Mais même « naturels », ces produits peuvent entraîner des effets indésirables, voire être dangereuses pour notre santé. Demandez toujours l’avis d’un professionnel de santé avant d’en consommer.
 
Depuis 2016, 1000 effets indésirables sont déclarés chaque année au dispositif de nutrivigilance de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Quand l’effet secondaire est sévère et que son lien avec la consommation du produit est jugé probable, l’Anses alerte les pouvoirs publics afin qu’ils engagent des mesures : contrôle du produit, modification de l’étiquetage, rectification de la réglementation et parfois, retrait du produit du marché. Dans certains cas, elle publie des avis concernant les risques potentiels de ces produits sur la santé.
 
Des avis pour la sécurité des consommateurs
 
Par exemple, suite à l’analyse d’effets indésirables déclarés avec les compléments alimentaires contenant de la mélatonine destinés à favoriser l’endormissement, l’Anses a recommandé en 2019 à plusieurs catégories de personnes de ne pas en consommer. Il s’agit par exemple des personnes atteintes de maladies inflammatoires ou auto-immunes, des femmes enceintes et allaitantes, des enfants, des personnes devant réaliser des travaux de concentration et dangereux en cas de somnolence, etc. Plus récemment, elle a déconseillé aux personnes ayant des antécédents de maladie du foie d’avoir recours à des compléments alimentaires contenant de la coumarine (composé odorant issu de la cannelle), du fait de ses possibles effets hépatotoxiques. Elle a enfin recommandé d’interdire la consommation par voie orale des huiles essentielles de niaouli et cajeput, qui présentent un risque de toxicité neurologique, aux enfants de moins de 30 mois et aux enfants ayant des antécédents d’épilepsie ou de convulsions fébriles.
 
Conclusion : demandez l’avis de votre médecin avant toute prise de complément alimentaire afin de vérifier que celle-ci est compatible avec votre état de santé.
 
 
Sources :
Anses : La science pour une alimentation sûre et saine, SIA 2022
Anses : Tout savoir sur le dispositif de nutrivigilance (MAJ 16/12/21) https://www.anses.fr/fr/content/tout-savoir-sur-le-dispositif-de-nutrivigilance