Depuis quelques mois, le choléra s’étend de façon alarmante dans des régions pauvres du monde, notamment en Afrique. Elle sévit également à Mayotte, une région française d’outre-mer...
Des actions sont mises en place au niveau international et
national pour juguler cette urgence sanitaire.
Le choléra est
une toxi-infection digestive aiguëdue à l'ingestion d'eau ou d'aliments
contaminés par les bacilles Vibriocholerae des souches O1 et O139. Il se
développe dans des régions de pays pauvres où les installations d’assainissement
et l’accès à l’eau potable sont insuffisants. La maladie peut donner peu de
symptômes, mais aussi des diarrhées aqueuses et des vomissements pouvant
entraîner une déshydratation sévère et le décès. Il existe un vaccin contre la
souche O1 du choléra.
Une flambée
épidémique dans plusieurs pays du monde
Le nombre de
cas de choléra a récemment bondi dans le monde : plus de 470 000 cas ont
été recensés en 2022, le double par rapport à 2021. Du début de l’année 2023 à
mars 2024, on déplore près de 825 000 cas de choléra et près de 6 000 décès
dans une trentaine de pays, dont une vingtaine en situation d’épidémie. L’Ethiopie
et le Zimbabwe sont actuellement les plus touchés. En réaction à cette
situation d’urgence, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a approuvé un
vaccin simplifié pour augmenter la production de doses et pallier aux pénuries.
Depuis deux ans, elle a
débloqué 16 millions de dollars pour la lutte contre le choléra.
En France, le choléra sévit actuellement
à Mayotte : fin mai 2024,125 cas étaient recensés en six semaines, dont 12
graves et 2 décès. Cette flambée fait suite à une épidémie en cours depuis quelques
mois aux Comores, près de Mayotte. La France a accentué ses actions de
dépistage et envoyé des vaccins sur l’archipel. Des professionnels de
santé (médecins, infirmiers…) réservistes volontaires se sont également
mobilisés pour prêter main forte aux soignants sur place.