Le cancer du col de l’utérus, qui atteint plus de 3000 femmes par an en France, occasionne peu de symptômes pouvant alerter. Cependant, 90% des cas pourraient être évités en suivant les recommandations de dépistage...
L’examen-clé de la prévention et de la détection
précoce de ce cancer est le frottis du col utérin. Le
frottis est un examen réalisé par un professionnel de santé comme un gynécologue
ou une sage-femme. Il s’agit d’un prélèvement, par les voies naturelles, de
cellules présentes à la surface du col de l’utérus avec une mini-spatule ou une
sorte de coton-tige. Le geste peut être ressenti comme gênant, mais il est non douloureux
et rapide. Ces cellules sont fixées sur des lames puis envoyées à un
laboratoire où elles seront examinées au microscope. Des cellules anormales, pré-cancéreuses
ou cancéreuses, pourront être décelées. Le frottis permet également de faire un
test HPV-HR (« Human Papilloma Virus à Haut Risque »). Il
pourra mettre en évidence l’ADN de certains papillomavirus qui prédisposent au
cancer du col, pratiquement toujours associé à une telle infection.
Quelques
précautions pour un frottis « tip top »
Le
frottis du col utérin est recommandé aux femmes tous les 3 ans de 25 à 29 ans
après 2 premiers frottis normaux effectués à 1 an d’intervalle, puis tous les 5
ans de 30 à 65 ans. Afin que l’examen soit réalisé au mieux, évitez le frottis
à une date où vous avez vos règles et si vous avez une infection vaginale en
cours. Evitez également les rapports sexuels 1 à 2 jours avant le jour du
frottis. Après un frottis, un saignement vaginal léger et passager est normal.
Les
résultats vous seront transmis quelques jours après le frottis, avec copie au professionnel
de santé. D’autres examens et un traitement pourront être mis en route au plus
tôt en cas de lésions précancéreuses ou cancéreuses. Quand un cancer du
col est détecté tôt, les soins nécessaires sont souvent moins lourds et
préservent mieux les possibilités de grossesse ultérieure.